vendredi 30 septembre 2011

Lettre à Taifas


Chère amie,
Tu m’as demandé pourquoi ces dernier temps, ma présence se fait toujours rare. L’inquiétude te gagne, aussi longtemps que cet état d’esprit ne te soit éclairé, je tiens d’abord à te rassurer de mon état de santé. Oui je vais bien, je t’en remercie.



Je me suis résolu de vivre l'expérience de la solitude, du retrait, du silence. De m'éloigner de l'agitation et du bruit du monde. D'être avec le Grand Dieu pour pouvoir passer ma vie avec moi même, de ne chercher mon bonheur au loin mais au plus près de moi.


Chère amie, mon cœur s'incline à d'autres attachements pour l'être si fort à l'opinion publique. Ou à chercher à être présent aussi longtemps que mon plaisir solitaire se multiplie. Je comprends bien pourquoi les grands hommes ont tous célébré, chacun à leur manière, l'expérience de l'éloignement, et sont tous nés avec un amour naturel pour la solitude qui ne fait qu'augmenter à mesure qu'ils trouvent leur compte loin du monde mais auprès du Créateur des mondes et des cieux.


Il n'y a point d'homme ayant quelque hauteur d'âme et de vertu qui put penser son salut public sans faire ce dialogue intime avec Dieu, un dialogue franc mais nécessaire; un dialogue de confessions pour un bilan vrai. Alors vous me concéderez chère amie que cette communication qui se veut communion n'est point possible avec le commerce des hommes mais avec qui au delà des hommes, Il embrasse tous de Sa science, et Il enseigne le sens des choses à celui qui veut apaiser son intelligence par la raison de son cœur. Et il n'y a nul espace possible de ce dialogue intime que dans la solitude avec le Dieu de Jacob, d'Ishak et d'Ibrahim